~Description physique du personnel : Sa peau s’étend comme une toile de nacre sur sa chair tendre et ferme. Son visage ressemble à un croissant de lune : il est fin et brillant, mystique et inquiétant. Il est souligné d’un fleuve lisse aussi profond et noir que l’ébène. Ses grands yeux sont tracés avec finesse, leurs couleurs d’un bleu profond subliment la peau diaphane qui les entoure. Ils sont surlignés de longs cils épais et de sourcils fins. Son regard taillé dans le marbre de ses yeux glacés, est emplis d’une telle peine qu’il est impossible de le soutenir. Ce regard fort et puissant. Ce regard inquiétant. Ces deux lances bleues qui vous percent et vous traversent, destructrices et fatales. À l’aune de ses lèvres mortelles et séductrices, aussi charnues et rouge que le fruit défendu, sublime invitation aux plus sadiques sucreries. Ce trait rouge posé comme par magie sur la peau ivoire de ce visage parfait. Elle est belle.
Son corps est harmonieux et fin. Sa peau toujours aussi pale coule comme une rivière de lait le long de ses formes parfaites et généreuses. On y voit danser les anguilles bleutées de ses veines. Sa peau est douce, elle invite les mains à la caresser avec voluptés. La courbe de ses hanches sous le joug de sa démarche féline effraie, de mes même que ses yeux. Elle traine derrière elle une aura mortellement inquiétante. Ses jambes fines et longues au galbe démoniaque, subliment sa démarche sensuelle. Sylphide glacée, douce déesse de la nuit. Enfant de la terreur. Enfant de la lune…
La beauté n’as pas d’autre visage que celui qui intrigue. La beauté n’a pas d’autre visage que la peur. La beauté n’as pas d’autre visage que le miens.
~Description mentale du personnel : ‘ Suis-je folle ? Oui je dois probablement l’être quand mes ongles s’enfoncent profondément dans ta chair et qu’ils déchirent ta peau. Quand je la dévore voluptueusement avec une avidité sans pareille. Quand je jouis de tes cris. Quand je recueille ton dernier souffle sur tes lèvres gercées, ton dernier regard sur tes yeux sans paupières; Et qu’à chaque instant je souris de te voir souffrir, je souris de te voir mourir, je souris d'être ton bourreau. J'aime ta souffrance, ta douleur, ta peine, j'aime voir ton sang s’écoulé et quitter ton corps tout comme ton âme meurtrie par mes vicieuses tortures.’
Cassy est instable. Son esprit ne suit aucun déroulement logique. Ses actes se succèdent sans forcément avoir de rapport les uns avec les autres. En quelque secondes, elle peut changer radicalement de décision, ou de comportement. Tout peut être très planifié par son esprit calculateur, ou alors complétement improvisé. Imprévisible car contradictoire, elle est très dangereuse.
Sadique, elle se nourrit de la souffrance des autres, la respire, s’en délecte, elle en a besoin pour vivre. Chaque cri, chaque supplique la renforcent. Ne vivant que pour faire souffrir et étancher sa soif de douleur. Elle est vicieuse, retorse au plus profond de son esprit perverti, son imagination morbide n'a aucune limite. Maitresse dans l'art de la torture psychologique. Elle ne choisit pas ses victimes, ne prévoit pas à l'avance qui sera son prochain supplicié, elle attend de rencontrer quelqu'un, peu importe qui, homme, femme, enfant, elle ne fait aucune différence et reste sans pitié. Femme fatale.
Sexuellement, elle n’a aucune attirance précise, ça lui est égal. Peu importe, l’âge, le sexe, ses ‘partenaires’ n'ont aucune importance...sauf un...
Ses desseins restent plongés dans son ombre morbide, on ne sait jamais ce qu'elle peut vraiment penser. En proie à de nombreuses psychoses, elle est aussi schizophrène. S'ajoute à cela des névroses, crise d'hystérie et autres tares mentales toutes les plus effrayantes les unes que les autres.
Elle est absolue. Sans réserve, complète et sans limite. Indépendante de toute condition, existant par elle-même. Profitant abusivement de son pouvoir incommensurable et excessif, dont elle fait mauvais usage. Elle représente à elle seule, tout ce qu’il y a de plus mauvais chez l’être humain et s’en vante.
Impétueuse est supérieur, elle domine l’humanité par sa noirceur immonde, plongée dans l’ombre de ses pensées terribles. Dans l’obscurité de son âme corrompue. Dans le sadisme de ses projets. Dans sa froideur.
La peur s’étale comme une ombre en sa présence. Mais ceci n’est qu’un bouclier, qu’un masque aussi fragile que le cristal. Qui brisera ce masque révélera les trésors d’une âme pure mais torturée.
~Histoire du patient : C’est lors d’une froide nuit d’hiver, alors qu’un vent cinglant balayait les plaines de Waverly, que la petite Cassy poussa son premier cri. D’aucun pourrais dire que c’était une enfant magnifique, aussi angélique qu’empli de grâce. Il en fut tant et si bien durant les premières années de sa vie qu’elle attira par ses gardes l’attention de son oncle.
Avec les temps, les jeux avec le Dr Elliot se transformèrent en caresses et n’y tenant plus, ces dernières prirent le visage macabre du viol…
Dès lors, elle sombra dans un mutisme qu’une folie naissante nourrissait jours après jours, mois après mois…
Un matin, alors que les feuilles se paraient d’or et de cuivre, plusieurs hommes portant un insigne frappèrent à la porte. L’annonce de la mort de son oncle par la police laissa sur ses jeunes lèvre un parfum amer, elle qui rêvais tant de lui faire subir tout un tas de sévices, voilà que la vie lui ravissait sa vengeance…
Comme pour ne pas qu’elle lui en veuille, cette dernière fit d’elle la jeune enfant la plus riche de son état. Unique héritière couchée sans condition sur le testament de son oncle, sa cinquième année deviens celle de tous les possibles…
Durant son adolescence, les voies de la scolarité la bride, tente de l’enfermer. D’aucun ne comprend ses tourments, ne les interprètent correctement… S’intéressant de plus près aux pratiques de son oncle et avide de comprendre les arcanes de la médecine, elle touche à tous les domaines, de la psychologie aux traitements thérapeutique, des pratiques moins orthodoxe à celles complètement interdites…
Soufflant ses 25 hivers, elle se décide à prendre en main le Sanatorium, l’amputant par la même de son conseil d’administration.
Libre de ses mouvements, elle peut alors exercer sa volonté sur qui bon lui semble…
Face : Un gargouillis d’un autre monde arracha Cassy à la contemplation de ses bouquins. L’éclairage trop faible de la bibliothèque dans laquelle elle s’était terrée lui donnait mal aux yeux. Un rapide coup d’œil à sa montre indiquait 20h37, aussi décida-t-elle de partir et c’est en quête de nourriture qu’elle sortit d’une démarche élancée.
Se rappelant d’un Dinners au coin d’une rue, elle emprunta un boulevard pour bifurquer dans une ruelle qu’elle trouva mal éclairée lorsqu’un chuchotement l’interpela.
En face d’elle, à une dizaine de mètres se tenait un jeune homme, légèrement vouté, vêtu d’une veste à capuche masquant son visage.
- « qu’est-ce que tu veux ? lança Cassy en serrant un peu plus son sac.
N’obtenant pas de réponse, elle fit volte-face, calculant un autre itinéraire et tomba nez à nez avec deux hommes. La quarantaine, de grandes statures, sales et malodorants, ils se jetaient de rapides coups d’œil, parlant comme par signe.
- « ‘soir », dit l’un d’eux en découvrant ses dents jaunis. Vous êtes très…
Cassy tenta de passer rapidement sur leurs côtés mais l’homme la saisie violement par les cheveux avant de la jeter par terre.
Le second s’esclaffa, riant à gorge déployé.
- « Tu vas être très gentille avec nous, et ont sera peut être très gentil avec toi » grogna t’il entre deux ricanements.
Sa main se dirigea vers elle mais une autre l’empêcha d’aller plus loin.
Le jeune homme se tenait devant elle, serrant fermement le poignet de son agresseur.
- « t’es qui toi ? » s’emporta l’homme.
Pour toute réponse, le jeune homme laissa son bras faire une torsion… et Cassy pu entendre les os du quadragénaire craquer puis sa main tomber mollement. Le silence se substitua au vacarme de ses hurlements. Pris d’une panique soudaine, son compagnon fit mine de détaler avant qu’un coup de pied ne brise une de ses rotules. Plaquant ses mains sur cette dernière, il ne vit pas arriver le second coup qui brisa sa jambe valide. Voulant hurler comme pour vomir sa douleur, il ouvrit sa bouche mais un atémis d’une violence inouï l’atteint à la gorge, laissant mourir ses cries dans un gargouillis sanguin écœurant…
Se relevant doucement, le jeune homme se pencha vers elle, dévoilant quelques mèches de miel et sombra dans le regard de Cassy.
- « Dit moi, de quelle couleurs sont mes yeux » murmura t’il.
Bouche bée, Cassy observais les orbites d’un noir abyssal qui lui tenait d’yeux. La pupille, l’iris et l’œil se confondaient dans un seul et même noir si sombre qu’il semblait possible de s’y noyer…
- « N… noir », balbutia-t-elle.
- « alors il faut les laissées, il faut qu’elles mangent maintenant, allons-y ».
Dans la douceur de la nuit naissante, Cassy pris la fuite avec ce jeune homme qu’elle ne connaissait pas. La scène défilait encore et encore devant ses yeux… une rêverie que des cris et des bruits de mastications infâmes brisèrent d’un coup d’un seul…
Pile